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LES RAMONES - We're a happy family


 
Février 2003
Columbia Records
Produit par Johnny Ramone & Rob Zombie
CONTENU

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Jusqu'ici, l'exercice de la reprise ramonienne semblait réservée à l'arrière-garde des formations garage de par le monde, comme en témoigne la pléthore de tributes bas-de-gamme ayant vu le jour depuis le début des années '90. L'année passée déjà, le label White Jazz avait relevé le niveau avec son excellent The Song Ramones the Same, rassemblant la crème de la scène scandinave. 

Aujourd'hui, après l'intronisation au Rock&Roll Hall of Fame et les décès de Joey et Dee Dee, il est apparamment devenu de bon ton de se reclamer des Ramones. C'est ainsi que Johnny Ramone et Rob Zombie, initiateurs du projet, n'ont pas eu grande peine à réunir quelques-uns des poids-lourds du rock, U2, Metallica et Marilyn Manson en tête, autour d'un hommage de premier choix aux messies du rock'n'roll épuré.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que tout ce beau monde semble s'en être donné à coeur joie, à commencer par les Red Hot Chilli Peppers qui ouvrent l'album avec un Havanna Affair aux relents surf-pop envoûtants. Les bonnes suprises peuvent désormais s'enchaîner : Tom Waits massacre The Return of Jacky & Judy de sa voix de clochard, Rob Zombie réussit avec mention dans la catégorie surenchère avec Blitzkrieg Bop, l'archange Manson déconstruit The KKK took my Baby away pour mieux la convertir en un long déglutissement baroque et Rooney arrache quelques larmes sur la ballade méconnue, Here Today, Gone Tomorrow. Finalement, la palme revient à la surprise générale aux vétérans de Kiss, dont le Rock&Roll Radio suinte d'une énergie toute communicative. Garbage suit de près avec un I just wanna have something to do qui concilie raideur urbaine propre aux Ramones et fureur éléctro.

Au rang clairsemé des déceptions, on comptera Metallica, peu convaincant dans sa tentative d'auto-dérision gay sur 53d&3d ainsi que les péroxydés de chez Offspring et Green Day, qui se contentent de copies-conformes pour le moins fades. Mais à l'heure du compte final, force est de constater que ce serment d'allégence grande classe est indiscutablement une réussite qui ne fera que confirmer au besoin l'influence sans égal du répertoire ramonien sur le monde du rock.

MC