Too
tough to die
marque pour les Ramones un retour clair et net au punk originel, même
parfois proche du hardcore. Cette période durera donc trois albums,
jusqu'à
Halfway to sanity. Mais si Too tough to die
est effectivement un bon album de punk, il restera avant tout un album
de transition.
Car
à côté des excellentes compositions qui parsèment
la première partie de cet album, comme Mamma's boy, Too
tough to die (dont le titre provient, pour l'anecdote, du fait que
Johnny venait de frôler la mort dans une bagarre) ou encore la mythique
et nihiliste Wart Hog, la deuxième partie paraît bien
maigre, avec des morceaux d'une grande banalité comme Human kind
(composée par le nouveau batteur Richie Ramone) ou Planet earth
1998. Le pire arrive encore avec le single de la galette : Howling
at the moon, une daube pop affligeante. On n'avait plus entendu telle
comporomission chez les Ramones depuis Baby, I love you. Heureusement,
cette face B si déplorable se termine sur une note positive avec
No Go, une petite chanson à la Beach Boys bien sympathique
qui nous rappelle au bon souvenir de la période
Ramones leave
home (1976-77) où les New-Yorkais faisaient merveille avec leur
mélange de murs de distorsion et de mélodies bubble-gum.
Quant au reste de la face A, il est constitué d'une bonne chanson
de punk urbain et nerveux (Danger Zone) et d'une autre, avec synthé
en prime, plutôt commune (Chasing the night).
S'il
fallait donc garder quelque chose de cet album, ce serait donc bien sa
face A qui représente un véritable renouveau musical (même
si pas forcément plein d'originalité) pour les Ramones, le
reste étant à oublier rapidement.