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LES RAMONES - It's alive


 
Sorti en 1978
Produit par Tommy Erdelyi et Ed Stasium
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Bruits sourds d'une foule en délire. La rumeur s'amplifie, "Hey ho, let's go". Un personnage hirsute vêtu de cuir s'empare du micro : "Hey ! We're the Ramones, this one's called Rockaway Beach !". "One-two-three-four !!!", éructe un de ses comparse chevelu ....

Quel être humain normalement constitué n'a pas ressenti des frissons parcourir son épine dorsale lorsqu'il a entendu pour la première fois le prologue du plus grand disque de rock'n'roll de tous les temps ?

S'il ne fallait retenir qu'un titre au sein de la prolifique discographie des Ramones, ce serait bien celui-là. Car les New-yorkais, et cet album nous l'apprendra à nos dépens, sont avant tout un groupe de scène. Enfin débarassée des contraintes de la production studio, la musique des Ramones éclate de toute sa simplicité rageuse lorsqu'elle est réduite à son plus simple état : une débauche de coassements mélodique cachée sous un amas de distorsion saturée soutenue par une rythmique aussi rapide que brute.

It's alive peut être considéré comme le témoignage le plus fidèle de ce qu'ont été véritablement les Ramones. Il s'agit en effet de l'enregistrement d'un concert donné par les chevelus au Rainbow Theatre de Londres un soir de Réveillon 1977, soit au sommet de leur art musical, après leurs trois chefs-d'oeuvre consécutifs (Ramones, leave home et Rocket to Rusia). Le contenu est donc émaillé des plus grands titres des premières années, Blitzkrieg bop, Teenage lobotomy, Rockaway Beach, Cretin hop, Sheena is a punk rocker et plus encore. Car à cette époque, les Ramones n'avaient pas encore pris cette désagréable habitude (visible notamment sur Loco live) d'expédier leurs plus grands titres à la moulinette sans pitié pour le reste de leur répertoire. Ici, n'ayant pas encore le poids d'un nombre de titres faramineux, les New-yorkais prennent le temps de s'envoyer quelques titres plus marginaux qu'on ne verra plus jamais apparaître par la suite : Here today, gone tomorrow, I don't care et autres bijoux oubliés. C'était également la période où le groupe avait une véritable présence scénique, où Joey chantait plus avec ses tripes qu'avec son nez et où Dee Dee se donnait la peine de faire effectivement les choeurs qui lui étaient dévolus.

Et enfin, ce It's alive est un disque hors norme grâce à la qualité exceptionnelle du son. Car si chaque coup de plectre de Johnny y est décelable, il conserve malgré tout l'authenticité et l'aura d'un live.

Aux Etats-Unis, il est écrit dans la loi que chaque famille, conformément au principe du minimum vital assuré par l'Etat, a le droit de posséder une télévision. Le funeste jour où je deviendrai Président de ce si beau pays, il va de soi que j'y ajouterai It's alive des Ramones. Ce disque a déjà sauvé le rock'n'roll, il peut certainement en faire bien plus.